C’est ce qu’a indiqué, lundi 13 mars, le ministre de la Justice, Kelvin Goertzen, qui a annoncé des modifications visant à renforcer les protections prévues par la Loi sur la protection des images intimes (LPI).
Une annonce qui a été bien accueillie par René Morin, porte-parole au Centre canadien de protection de l’enfance, l’organisme qui a développé Cyberaide.Ca, une plateforme de signalement d’images et de contenus malveillants sur internet, et dont les bureaux sont situés à Winnipeg.
« Cela fait quelques années que nous demandons aux différents gouvernements provinciaux de renverser le fardeau de la preuve. Il faut savoir que les victimes sont très éprouvées après la diffusion de leurs images intimes. Le fait que ce ne soit pas à eux d’apporter la preuve de leur non consentement les soulage grandement », a-t-il soutenu.
le ministre de la Justice a d’ailleurs souligné que « la diffusion non désirée d’une image intime peut entraîner des répercussions néfastes permanentes sur la vie de quelqu’un » .
« En durcissant la Loi, nous passons un message clair comme quoi personne ne peut diffuser des images intimes sans consentement éclairé préalable », a martelé Kelvin Goertzen.
Ces modifications aligneraient davantage la Loi sur la protection des images intimes à la Loi sur la protection de la vie privée du Manitoba, qui établit la violation de la vie privée comme délit civil, selon les précisions du gouvernement.
La province a lancé un sondage sur « Participation MB », pour recueillir des commentaires du public concernant la Loi sur la protection des images intimes. Les Manitobains sont invités à donner leur avis avant le 14 avril sur : http://engagemb.ca/intimate-image-protection-act.