Désormais les médecins formés à l’étranger pourront intégrer plus rapidement le marché du travail au Manitoba.
C’est en tout cas ce qu’a annoncé la ministre de la Santé, Audrey Gordon. « Nous avons travaillé avec l’organe directeur des médecins du Manitoba pour simplifier le parcours, réduire les obstacles et permettre aux médecins formés à l’étranger de fournir des soins plus rapidement. »
Des amendements ont été faits aux règlements de l’Ordre des médecins et des chirurgiens du Manitoba. Certains médecins, formés à l’étranger, ne devront plus passer l’examen d’aptitude du Conseil médical du Canada, partie 1, avant de s’inscrire et d’exercer au Manitoba.
Cet examen d’aptitude évaluait « les connaissances médicales et la capacité de prise de décisions cliniques des candidats à un niveau attendu d’un étudiant en médecine. »
« Ce changement nous permet de recruter davantage de médecins au Manitoba tout en maintenant des niveaux de compétence élevés. L’examen empêchait de nombreux médecins qualifiés et formés à l’étranger de venir s’installer dans la province », a déclaré la Dre Anna Ziomek, registraire de l’Ordre des médecins et des chirurgiens du Manitoba.
Ces amendements interviennent alors que le Manitoba est aux prises avec une crise de personnel en soins de santé dans les hôpitaux et dans les centres de santé. La Province avait d’ailleurs signé, à l’été 2022, des ententes avec différents hôpitaux dans les provinces avoisinantes ainsi qu’avec des hôpitaux aux États-Unis.
Réalité sur le terrain des médecins
Du côté du Centre de santé Saint-Boniface, Rémi Gosselin, président du CA, accueille la nouvelle avec enthousiasme. « C’est une excellente nouvelle. Le CA et le Centre de santé remercie le gouvernement du Manitoba d’avoir écouté les conseils sur cette question. Il y a évidemment un besoin criant de personnel en soins de santé.
« On espère réellement que ces amendements permettront à des médecins formés à l’étranger d’entrer plus rapidement sur le marché du travail. Sans compromettre la santé des patients.
« Cependant, nous ne sommes pas sûrs encore du pourcentage touché par ce changement. Nous devrons donc regarder de plus près ce que ça va changer. Après avoir tout examiné, nous pourrons peut-être réajusté notre stratégie de recrutement à l’étranger. »