Dans le cadre des Communautés francophones accueillantes, le Réseau en immigration francophone du Manitoba (RIF MB) tiendra une activité à La Broquerie pour tenter d’ouvrir le dialogue sur l’immigration et sur l’intégration.
Par Ophélie DOIREAU
Initiative de journalisme local – Réseau.Presse – La Liberté
Dans le Centre HyLife de La Broquerie se tiendra le 21 janvier de 9 h à 12 h une session communautaire pour discuter de l’immigration et du rôle des communautés d’accueil (1). Une activité sera offerte aux participants pour découvrir leur positionnement sur l’échiquier social et pour permettre de prendre conscience des obstacles que peuvent rencontrer d’autres personnes dans la société.
Une activité qui prend tout son sens pour Salwa Meddri, gestionnaire du RIF MB, puisqu’elle répond à un besoin identifié lors de précédentes discussions. « Ce n’est pas la première fois que le RIF organise quelque chose pour le multiculturalisme. Dans le cadre de l’initiative de la Communauté francophone accueillante de la Rivière-Seine, composée des Municipalités de La Broquerie et de Taché, et de la Ville de Sainte-Anne, on cherche à ce que ces endroits soient accueillants, des lieux où il fait bon vivre pour les immigrants qui décident de s’établir là-bas.
« Lors de nos groupes de discussion, cafés-citoyens et même pendant le Forum sur le racisme de 2019, il y avait des craintes qui étaient ressorties des différentes discussions. Alors pour que les gens soient outillés et informés de la réalité de l’immigration, et pour favoriser le vivre-ensemble, on a décidé d’organiser cette matinée. »
| S’informer
Pour Salwa Meddri, ces « craintes » sont une réponse classique de l’être humain face à l’inconnu. Cependant, il faut tenter de les combattre et de les déconstruire. « Les participants avaient exprimé des craintes de perdre leur culture, des craintes de comment allait se passer l’intégration des arrivants. C’est légitime. Tout le monde développe un mécanisme de défense lorsqu’on ne sait pas à quoi/à qui on a affaire. Ces activités sont parfaites pour découvrir l’autre et se mettre dans la peau de l’autre. »
Salwa Meddri pointe en particulier l’atelier sur l’échiquier social. Un outil qui vise à développer l’empathie, comme elle le souligne. « À travers les perceptions de l’autre, les gens vont pouvoir évaluer les défis et les obstacles que rencontrent les nouveaux arrivants, que ce soit avant leur arrivée dans le pays ou même au moment de leur installation.
« La bienveillance de la communauté d’accueil est la bienvenue pour faciliter cette transition vers un nouveau chez-soi. C’est ce qu’on vise de notre côté.
| Autoévaluation
« Veut, veut pas, nous avons des idées préconçues qui arrivent avec notre vécu. En revanche, avec cet exercice, on va s’autoévaluer et on va prendre conscience de notre positionnement personnel, de quelle manière on voit tel ou tel aspect. Ensuite, grâce à cette autoévaluation, les gens vont pouvoir décider s’ils sont à l’aise avec leurs résultats, s’ils sont prêts à aller à la rencontre de l’autre. S’ils sont prêts à faire partie d’une communauté accueillante. »
(1) L’activité est gratuite, il faut tout de même s’inscrire.