Une soirée festive de collecte de fonds sera organisée le vendredi 24 mars, à 20 h, à la salle Jean- Paul Aubry du Centre culturel franco-manitobain, pour couvrir les frais de voyage de la troupe Jeunesse. Elle sera la seule troupe du pays à représenter et promouvoir la culture canadienne-française, parmi 20 groupes nationaux issus des cinq continents.
« Notre troupe est responsable du paiement de ses billets d’avion et le coût s’élève à 33 000 $. Les organisateurs du festival fournissent l’hébergement, les repas et le transport local », indique un communiqué de l’Ensemble Folklorique de la Rivière-Rouge.
Les vingt membres de la troupe jeunesse, entre danseurs, musiciens et chanteurs, seront accompagnés par les deux directrices artistiques Christine Lamontagne et Jacqueline Jubinville.
Déjà des représentations
Ils avaient déjà eu à représenter la culture franco-manitobaine en 2013, au prestigieux festival inter-national de danse folklorique de Gannat, en France. En 2015, au festival international de folklore de Zacatecas, au Mexique. Et en 2017, au festival international d’art populaire de Surabaya, en Indonésie.
« À travers cette soirée, nous souhaitons faire réaliser le rêve de ces jeunes talents de pouvoir se produire en Colombie. Nous comptons beaucoup sur le soutien de la communauté et la participation d’un maximum de personnes », indique Véronique Demers, violoneuse à l’Ensemble Folklorique de la Rivière-Rouge. Les prix des billets d’accès ont été fixés à 15 $ et les participants à la soirée pourront également acheter sur place des tickets de boissons.
Des coupons de tirage au sort seront aussi proposés aux participants à des prix variables et en fonction des cadeaux à gagner.
« Nous avons sollicité nos amis et nos connaissances pour des dons que nous pourrons offrir comme cadeaux aux participants au tirage au sort. Des restaurateurs ont mis à notre disposition des certificats cadeaux pour aller manger dans leurs restaurants. Des artisans ont offert des boucles d’oreilles et des tableaux. Un commerçant a fait don de deux tickets pour un jeu des Jets… », fait savoir Véronique Demers.
Bien que le programme du festival n’ait pas encore été définitivement arrêté, la troupe jeunesse travaille ses chorégraphies et ses partitions.
« Les danseurs font des répétitions tous les mardis. Les musiciens se préparent individuellement, chacun de leur côté. Mais un mois avant la tenue du festival, nous allons accélérer la cadence », explique la violoneuse.
Faire connaître la culture canadienne-française
Christine Lamontagne, co-directrice artistique de la troupe jeunesse, explique pourquoi il est important de partager la culture canadienne-française avec d’autres communautés à travers le monde.
« La culture canadienne-française est une culture assez unique, en ce sens qu’elle est méconnue à l’international. Il s’agit pourtant d’un beau mélange de chants, de contes, de musiques et de danses, avec des éléments français, écossais, irlandais et autochtones évidemment. Tout cela nous a permis de créer notre propre culture », se réjouit-elle.
Christine Lamontagne affirme que lorsque la troupe se produit à l’étranger, le public est toujours émerveillé. « Nos spectacles sur scène dégagent la joie de vivre. Avec le violon, les cris et le jeu des chaussures à claquettes sur le plancher, nous faisons la fête sur scène », ajoute-t-elle.
La co-directrice artistique de la troupe jeunesse souligne également le fait qu’il existe un grand réseau de festivals folkloriques à travers le monde. « Cela nous permet de tisser des liens avec les artistes des autres troupes et avec les organisateurs des autres festivals. Ainsi, chaque festival agit comme tremplin pour un autre festival », ajoute-t-elle.
En même temps, Christine Lamontagne considère que c’est très formateur pour les jeunes canadiens-français de voyager et d’échanger avec des jeunes issus d’autres cultures, dans le cadre d’évènements artistiques.
« Entre jeunes, même s’ils ne se comprennent pas, ils jouent de la musique et ils dansent ensemble. Plus nous pouvons offrir des d’expériences similaires à nos jeunes, mieux c’est pour eux et pour la communauté. Car nous aurons l’avantage d’avoir des jeunes dotés d’un esprit ouvert sur le monde », conclut-elle.
La première Rencontre mondiale des cultures populaires est un évènement organisé par la mairie de Santiago de Cali en collaboration avec le Conseil international des organisations de festivals de folklore et d’arts traditionnels (CIOFF). Environ 1 200 artistes y sont attendus, selon le site de la ville.