Le premier objectif pour Téo Roy était simple : faire mieux que lors de sa première participation, à Red Deer (Alberta) en 2019. À l’époque, il n’avait que 13 ans et n’avait marqué qu’un panier. Cette année, dès le premier jour, le jeune athlète a non seulement battu son nombre de paniers (9 points marqués), mais aussi été un joueur important de son équipe. 

Pourtant, tout n’a pas été simple pour l’équipe manitobaine qui a commencé le tournoi avec deux défaites consécutives. Selon Téo Roy, cela peut s’expliquer par le manque de match que n’a pas eu son équipe avant les Jeux du Canada. « On n’avait pas joué ensemble depuis le mois de septembre. On avait simplement fait des pratiques, mais pas de vraies parties. Heureusement que nous avons commencé par des jeux moins importants. Mais à la troisième rencontre, contre l’Ontario, on était déjà plus à l’aise et l’on a fini par gagner avec 34 points d’avance. » 

Téo Roy explique aussi qu’il a été difficile de participer à des jeux intéressants avant la compétition, car son équipe est la seule du genre au Manitoba. « Pour jouer contre les équipes les plus proches, il faut voyager entre provinces. Il faut aller jusqu’à Saskatoon ou Toronto pour les jeux les plus proches. C’est donc compliqué à organiser pour trouver un temps qui fonctionne avec tout le monde. Ça reste quand même un peu décevant, car on n’a pas pu jouer comme une pleine équipe avant ce gros tournoi. »

« Pour la plupart, on s’est rencontré au mois de septembre, mais on est vite devenu plus proche, on se comprend de mieux en mieux maintenant. On devient de bons amis. »

Téo Roy, à propos de son équipe.

Équipe mixte 

La compétition de basket-ball en fauteuil roulant se joue en équipe mixte, ce qui est tout à fait classique au niveau provincial. L’équipe manitobaine compte huit garçons et deux filles. Téo Roy loue la bonne entente dans le collectif. « Ça n’a pas toujours été comme ça. Pour la plupart, on s’est rencontré au mois de septembre, mais on est vite devenu plus proche, on se comprend de mieux en mieux maintenant. On devient de bons amis. » 

Daniel Roy est le père de Téo. Il accompagne son fils dans ce tournoi très important. En tant que proche observateur, il a aussi remarqué la solidarité qui s’est créée dans cette équipe. « Avoir une équipe mixte, je trouve que ça ajoute beaucoup au jeu. Ça fait de belles variétés dans la mobilité et l’habileté dans les groupes. Ils sont là les uns pour les autres et s’entendent bien. » 

D’ailleurs, vis-à-vis de Téo et de son équipe, Daniel Roy tente de trouver la bonne distance. Sans donner de conseils techniques, le père de famille est avant tout là pour soutenir Téo dans cette importante expérience. « Je l’encourage et je lui donne surtout des conseils de père : repose-toi, mange bien… Mais parfois, dans les gradins, je suis un peu dépassé par le jeu et ça m’arrive de crier un peu, ça reste toujours positif, car je veux que l’équipe gagne (rires). On n’est pas une grande délégation de parents pour ce sport, mais on fait beaucoup de bruit! » 

Téo Roy ressent aussi l’énergie de son père dans les gradins, ce qui lui donne beaucoup de force. « C’est toujours fun. Je le vois dans les estrades et dès que je fais quelque chose de bien, il est toujours là à danser! Ça aide vraiment. Il y a beaucoup de tournois où certains sont sans leurs parents, tu peux te sentir seul. Mais je suis content qu’il soit là, ça me donne l’envie de marquer encore plus. » 

Accessibilité 

Ces jeux du Canada ont lieu jusqu’au 5 mars à l’Île-du-Prince-Édouard notamment sur le campus de l’université à Charlottetown. Téo Roy vit dans le village des athlètes et indique que les infrastructures sont de bonne qualité. « Tout est bien. L’université est moderne. » Daniel Roy abonde dans ce sens : « Je n’ai vu que le site où il y a le gymnase, c’est un bel endroit, très accessible, aucun problème de ce côté-là. Et sur le village, à part quelques petits obstacles à franchir, les athlètes sont vraiment bien traités. Les salles de bain aussi tout est prévu. Les organisateurs ont fait une bonne job. » 

Daniel Roy indique aussi que les joueurs viennent avec leur propre équipement, notamment les fauteuils roulants. « Ça fait beaucoup de choses à charger dans les avions, mais c’est mieux comme ça. Les entraîneurs et les adjoints ont aussi de l’expérience pour regonfler un pneu crevé. Ça arrive régulièrement. » 

Tout a donc été mis en place pour performer. Malheureusement, l’équipe manitobaine n’a pas remporté de médaille. Téo Roy se dit quand même fier de son effort et du chemin que l’équipe a fait depuis les dernier jeux. 

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