Par amour de la découverte, je m’étais tenu à ne rien lire de la pièce avant d’assister à la première de Le Soulier ce mercredi 25 janvier. Alors que l’Ave Maria, qui marque le début de la représentation, laisse place aux cris incessants de Felix Beauchamps qui joue le rôle de Benoît, le personnage principal, je me suis fait une réflexion un peu prématurée : « Ça risque d’être long. »
Retenez surtout que j’ai eu tort.
Écrite par David Paquet, mise en scène par Esther Duquette et Gilles Poulin-Denis, portée sur scène par les acteurs Annie Lefebvre, Joey Lespérance, France Perras et Felix Beauchamps, la pièce, d’une durée de 75 minutes, m’en a paru 20 tant elle est drôle et touchante.
Mélanie (Annie Lefebvre), amène son fils Benoît chez le dentiste. Comme tout enfant qui se respecte, la perspective de cette visite provoque chez lui une crise de nerfs extraordinaire. Sont alors introduits les personnages de Hélène (France Perras) la réceptionniste et de Siméon (Joey Lespérance) le dentiste qui verra « au fond de Benoît » que ce ne sont pas ses dents le problème.
Finalement, ce que l’on nous montre c’est un petit morceau de vie, tout ce qu’il y a de plus banal, qui se transforme en une petite aventure humaine dans laquelle on explore une multitude de thèmes comme la dualité, l’anxiété, le deuil, la maternité et la Zumba.
La pièce brille par ses idées de mises en scène, notamment les rembobinages qui sont une idée superbe pour montrer aux spectateurs deux scènes se déroulant en parallèle.
Finalement, impossible de ne pas mentionner la qualité des dialogues et des acteurs. On rit à gorge déployée une seconde, celle d’après elle se serre. Car, si toutes les blagues font mouche, les moments de désespoir et de vulnérabilités aussi.
Alors si vous souhaitez savoir ce que j’ai pensé de Le Soulier, je vous répondrais que c’était beau! Et je ne le dirais pas trois fois.
LE SOULIER sera présentée jusqu’au 04 février au théâtre Cercle Molière, 340, boulevard Provencher. Renseignements : 204 233-8053 ou au www.cerclemoliere.com
- Le Soulier: Gaetan Nerincx