À l’approche du Festival du Voyageur, des ateliers de danse traditionnelle sont proposés par le Centre culturel franco-manitobain et animés par Myriam Leclercq, professeure de danse au CCFM. Le premier atelier s’est tenu ce mardi 24 janvier et deux autres sont prévus le 31 janvier et le 7 février.
Trois ateliers pour trois sous-genres de la danse traditionnelle canadienne-française. Le set carré, la gigue et la podorythmie et les cuillères. C’est au studio 340 du CCFM, entre 19h30 et 20h30 que se tiendront les cours de danse de Myriam Leclercq. Les participants pourront choisir leur séance ou bien se rendre à l’ensemble des cours.
Les portes du studio seront ouvertes à tous les novices, curieux et experts âgés de plus de 18 ans. Myriam Leclercq revient sur les raisons qui ont motivé son envie de proposer ces cours de danse traditionnelle : « J’entends sou-vent les gens dire qu’ils sont intéressés, qu’ils souhaiteraient essayer pour le fun. Ils n’osent pas vraiment s’engager sur une année d’école de danse. Ils préfèrent voir ce que ça donne. »
Ces ateliers sont donc un excellent moyen de donner une chance aux débutants et aux frileux de giguer, ou en tout cas d’apprendre à le faire, tout en étant encadré par une danseuse professionnelle. Myriam Leclercq ajoute : « C’est aussi une belle façon pour nous d’attirer du monde et de les encourager à découvrir ces danses-là. »
Alors bien sûr, à moins d’être un prodige absolu, impossible d’apprendre la gigue en une séance seulement. Mais là n’est pas vraiment l’objectif. « Mon but, c’est surtout de décortiquer la gigue, expliquer ce que c’est, apprendre et se souvenir des pas spécifiques basiques qu’ils pourront ensuite reproduire dans un autre contexte. Au Festival du Voyageur par exemple. »
Héritage culturel
Les ateliers auraient dû commencer l’année dernière, mais Omicron oblige, « c’est tombé à l’eau ». La danseuse, ravie, espère que les cours susciteront de l’intérêt. Car les danses proposées sont un véritable héritage culturel.
« La podorythmie, entre autres, c’est un élément important des danses et des musiques de notre patrimoine. C’est à la fois une danse et un instrument. C’est un mouvement qui découle principalement de la gigue irlandaise. Avec l’immigration, c’est toute une variété qui s’est développée et des sous-genres qui sont apparus, comme la gigue. C’est le résultat d’une rencontre entre les cultures. »
Alors au-delà de la dimension sportive et amusante de l’apprentissage d’une danse, on peut voir ici une certaine dimension de sauvegarde. Enseigner, c’est transmettre.
« Dans notre culture franco-manitobaine, tout le monde sait ce qu’est la gigue, mais tous ne savent pas la danser. »
Myriam Leclercq, qui enseigne la danse depuis plus de 10 ans et anime des ateliers de danse canadienne-française à travers tout le pays, espère en tout cas « qu’il y aura de l’intérêt et que les gens seront au rendez-vous. »
Et quelle meilleure occasion que le 54e Festival du Voyageur et ses musiques traditionnelles pour se lancer et briller par ses pas de gigue?
Pour plus d’information sur le prix des ateliers, rendez-vous sur le site du CCFM.
- Myriam Leclercq: (photo : Marta Guerrero)